Archives municipales - Patrimoine - Fontenay-sous-Bois

Les noms de voies en S

Les noms de voies en S

Saint-Denis

Le sentier du chemin de Saint-Denis

Il est devenu la rue du Levant en 1902.

Il s'étend entre la Route Stratégique (devenue le boulevard de Verdun) à la ruelle des Larris (devenue la rue Emile-Zola).

Le nom vient du lieu-dit Le levant du Chemin de Saint-Denis que le sentier traversait.

Saint-Germain

Photographie de la rue Saint-Germain, vers 1965 (Fonds Thomas Lamotte)
Photographie de la rue Saint-Germain, vers 1965 (Fonds Thomas Lamotte)
Carte postale de la rue Saint-Germain (Fonds D. Codevelle)
Carte postale de la rue Saint-Germain (Fonds D. Codevelle)
Carte de visite "Chez Muguette", 35 rue Saint-Germain, 1972
Carte de visite "Chez Muguette", 35 rue Saint-Germain, 1972
Club athlétique de Fontenay-sous-Bois, 23 rue Saint-Germain, sans date
Club athlétique de Fontenay-sous-Bois, 23 rue Saint-Germain, sans date
Entreprise de couverture-plomberie, 37bis rue Saint-Germain, 1964
Entreprise de couverture-plomberie, 37bis rue Saint-Germain, 1964

La rue Saint-Germain

A l’origine cette rue était composée de deux parties. 

La première allait de la place d’Armes jusqu’à la rue du Colombier .

La seconde continuait de cette dernière jusqu’à la route stratégique. 

La rue doit son nom au Saint Patron de la ville, évêque d’Auxerre dont la fête était célébrée le 31 juillet.

Pendant la Révolution Française les citoyens appelèrent cette voie rue Germain.

Elle fut entièrement pavée en 1832. 

La nouvelle chaussée était fendue d’un ruisseau en son centre permettant l’évacuation des eaux de pluie. 

Au numéro 23 se trouvait une grande propriété appelée « château de Fontenay », acquise à la fin du XVIIIe siècle par Frédéric Charles, comte de Bentheim, prince d’Empire. Plusieurs propriétaires se sont ensuite succédés. 

Le docteur Paul Auguste Duhamel l’achète en 1898 afin d’y transférer l’année suivante un établissement pour le traitement des maladies nerveuses. 

En 1943, la commune en devient propriétaire. 

En 1945 le château est démoli et remplacé par le stade André Laurent.

 

Saint-Vincent

Carte postale, rue Saint-Vincent (Fonds D. Codevelle)
Carte postale, rue Saint-Vincent (Fonds D. Codevelle)
Entête commerce La Venetienne 10 rue Saint-Vincent, 1979
Entête commerce La Venetienne 10 rue Saint-Vincent, 1979

La rue Saint-Vincent

A la demande de plusieurs propriétaires de terrains sis dans la « ruelle aux Vaches », le samedi 9 novembre 1833 le conseil municipal décide de changer le nom en rue Saint-Vincent.

Saint-Vincent est le patron des vignerons. 

Le début des travaux d’hiver sur la vigne coïncidait avec la fête du Saint-Patron, le 22 Janvier. 

Longtemps, la vigne a été la principale culture à Fontenay-sous-Bois. 

En 1791, sur les 526 ha de la commune, pas moins de 422 ha 50 étaient consacrés à sa culture.

Chaque 22, les vignerons fontenaysiens se rassemblaient place de l’église, afin de parcourir les rues du village, jusqu’au gros noyer, à l’angle des rues Dalayrac et Pierre Dulac, en un joyeux cortège, précédés de Bacchus porté sur de fortes épaules. La libation du vin était un rite de fécondité pour la multiplication du raisin.

La fête se terminait place d’Armes, chez le cabaretier, pour boire à la santé d’un dieu païen. 

Peu à peu, la vigne laissait la place à la culture maraîchère et fruitière. En 1902, Il ne reste plus que 40 ha de vignes. Le dernier cep devait disparaître dans les années 1960.

Santé

La rue de la Santé

Ancien 1er sentier de la Fosse-aux-Malades.

En 1906, les habitants demandèrent par pétition le changement de nom du sentier. Le conseil municipal propose de le nommer rue de la Santé. 

La proposition fut acceptée par les riverains.

La rue fut viabilisée en 1937.

Fabricant de bijoux Emile Doubleau, 11 rue de la Santé, sans date
Fabricant de bijoux Emile Doubleau, 11 rue de la Santé, sans date

Seyvert

La rue Seyvert

Rue ouverte en 1933.

Le nom de Seyvert se retrouvait dans une villa située entre la rue des Moulins et la rue Edouard-Maury.

Seyvert était le nom d'un propriétaire de terrains au lieu-dit "Les Carreaux".

Photographie de la rue Seyvert, 1988
Photographie de la rue Seyvert, 1988

Solidarité

La rue de la Solidarité

En 1880, la ville de Montreuil demande le classement du chemin rural des Longues-Maures, limitrophe à nos deux communes, sous le nom de rue de la Solidarité.

 Le projet est approuvé. La rue est classée en petite vicinalité en 1896. 

En 1897, l’avis favorable est donné pour l’ouverture, le classement et la viabilité de la voie. 

En 1899 a lieu l’enquête d’utilité publique pour modifier la voie afin de permettre l'établissement de la ligne de tramway avec la place de la République. 

Les propriétaires approuvent le projet mais s’étonnent de la lenteur administrative… Ils jugent le retard apporté à cette opération préjudiciable aux intérêts de la commune puisqu’il empêche l’ouverture de la ligne de tramway. 

Dans le meilleur des cas, celle-ci ne pouvant être mise en exploitation qu’après l’Exposition universelle de 1900.

Finalement les terrains sont expropriés en 1900 ; l’adjudication a lieu l’année suivante.

Le concessionnaire de la ligne de tramways « Place de la République, Paris/Fontenay-sous-Bois » consentira une subvention de 50.000F.

Squeville

La rue Squeville

En 1900, le conseil municipal décide l’ouverture et le classement dans la voirie urbaine du prolongement de la rue St-Vincent, entre la rue de Joinville et les deux ormes de la rue de Nogent (rue Pierre-Brossolette).

Le conseil considère qu’il importe de réaliser ce projet avant la construction de cette partie de la commune encore en culture.

La nouvelle voie, rue Saint-Vincent prolongée, ne sera pas terminée en 1907 quand elle deviendra la rue Squeville.


Edouard Squeville (1847-1906), 

Avocat, adjoint au maire en 1892 puis maire De Fontenay-sous-Bois de 1893 à sa mort. 

Conseiller général de la Seine depuis 1900, il reçut les Palmes Académiques des mains du Président de la République Félix Faure, venu inaugurer l’Hospice Intercommunal, le 13 février 1896.

Edouard Squéville est l’auteur d’un historique sur Fontenay. En 1900, Il fait adopter le blason de la ville.

Il assiste, en 1906, à l’inventaire descriptif et estimatif des biens détenus par la fabrique de l’église, après la loi de 1905 de Séparation de l’Eglise et de l’Etat.

Bienfaiteur de la commune pour un don de 300F de rente destiné au Bureau de bienfaisance afin « d’acheter du pain pour les indigents » et pour l’entretien d’un hospitalisé de Fontenay à l’Hospice Intercommunal.

Le 15 décembre 1907, le buste de M. Squéville fut dévoilé au cours d’une cérémonie officielle à l’ Hôtel-de-Ville.

Photographie de la rue Squéville, 1978
Photographie de la rue Squéville, 1978
Mercerie, rue Squeville, 1996
Mercerie, rue Squeville, 1996

Stalingrad

L' avenue de Stalingrad

Les délibérations du conseil municipal nous apprennent que dès 1836 les élus se préoccupaient d’établir une voie de communication entre Romainville et Fontenay en passant par Montreuil.

En 1841, le conseil général ordonne la création de ce Chemin de Grande Communication.

En 1846, le chemin étant achevé entre Romainville et Montreuil, notre commune se déclare prête à faire des sacrifices pour qu’il continue sur Fontenay.

L’enquête ouverte à ce sujet en 1850 ne soulève aucune observation contraire.

L’année suivante, le conseil municipal vote une somme de 5.400F pour les dépenses de première construction de la voie et livre les terrains de l’ancien chemin de Lagny.

Les travaux terminés, en 1854, le Chemin de Grande Communication 19 est ouvert à la circulation.

La première pierre de l’Hospice Intercommunal, avenue de Stalingrad, fut posée le 20 avril 1890 et son inauguration eut lieu le 3 avril 1892. Les deux cérémonies ont été présidées par M. Poubelle, préfet de la Seine.

La fabrique de Parapluies s’installe à Fontenay en 1902. Sa production consiste en montures sur tringles, avec ressorts brevetés, en tiges et « parapluie pliant ».

L’usine diversifie son activité et s’attaque à la boucle de jarretelle dont une nouvelle gamme sera protégée par des brevets. L’activité de l’entreprise cessera à la fin des années 60.

En 1908, la voie devient l'avenue de Montreuil puis l'avenue de Stalingrad en 1946.

Elle fut inaugurée le 16 mars 1947 par Le Maire, André Laurent.

 

Stalingrad, ville d’U.R.S.S. au bord de la Volga, "théâtre" du tournant décisif de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.

Cette défaite marqua le début de la défaite du IIIe Reich.

Le conseil municipal d'après-guerre a voulu rendre hommage à l’héroïsme des habitants de la ville et du peuple soviétique.

 

 

Entreprise Fluotechnic, 25 avenue de Stalingrad, 1950
Entreprise Fluotechnic, 25 avenue de Stalingrad, 1950
Commerce Marcel Besoin, 29 avenue de Stalingrad, sans date
Commerce Marcel Besoin, 29 avenue de Stalingrad, sans date

Stéphane-Hessel

La rue Stéphane-Hessel

Cette voie du Quartier des Larris reliant la rue Jean Macé à la rue Paul Langevin, a été dénommée par délibération du Conseil Municipal le 18 décembre 2014.

La rue fut inaugurée le 26 septembre 2015 à l'occasion de la fête des Larris par M. Jean-François Voguet, maire.


Stéphane Hessel (1917-2013)

Diplomate, résistant, écrivain et militant politique français d'origine allemande.

Né allemand, Stéphane Hessel arrive en France à l’âge de 8 ans. Naturalisé français en 1937, normalien, il rejoint les Forces françaises libres, en 1941, à Londres. 

Résistant, il est arrêté et déporté à Buchenwald, qu’il parvient à quitter vivant grâce à une substitution d’identité avec un prisonnier mort du typhus, puis s’évade lors de son transfert du camp de Dora à celui de Bergen-Belsen.

Il entre au Quai d’Orsay en 1945, et fait une partie de sa carrière diplomatique auprès des Nations unies. 

Homme de gauche et européen convaincu, il est ami de Pierre Mendès France et de Michel Rocard.

Stéphane Hessel est connu du grand public pour ses prises de position concernant les droits de l’homme, la question des « sans-papiers », le conflit israélo-palestinien, ainsi que pour son manifeste Indignez-vous ! paru en 2010, qui connut un succès international.

Stratégique

La Route stratégique, sans date
La Route stratégique, sans date

La Route Stratégique

L’histoire de cette route, c’est aussi l’histoire de 3 boulevards. 

Dès 1831, la mise en place du « plan de fortification de Paris », l’établissement d’une Route Stratégique qui allait traverser notre commune, ainsi que la construction de deux « fortins en terre de peu d’importance » amputent le territoire de Fontenay-sous-Bois de 10 ha.

En 1833, la Redoute est construite. 

Une redoute est un système de fortification défensif à l’extérieur d’un fort plus grand. Elle sert à protéger les soldats hors de la ligne de défense principale.

De 1841 à 1844, le Fort est construit. 

En 1841, le conseil municipal fait remarquer que le terrain perdu par la ville, la disparition d’une partie de la mare aux Marchais englobée dans la Route, ainsi que celle d’un chemin menant de Fontenay à Nogent justifient bien quelques indemnités…

En 1867, le conseil estime que « la Route Stratégique offre peu d’intérêt pour la circulation et l’approvisionnement de la commune… ». 

Le conseil rejette ainsi la demande de M. le Chef de Bataillon, commandant du Génie de la circonscription des Forts de l’Est, qui réclame le classement de la route comme chemin vicinal de grande communication. 

Le conseil ajoute que « ce classement mettrait à la charge de la commune une dépense trop considérable pour son entretien ». 

Le classement sera effectué 20 ans plus tard. 

La Route Stratégique n° 8 se trouvera donc classée Chemin Grande Communication (CGC) 64, puis CGC 41 avant d’être cédée au Département, en 1891.

Après la guerre de 1914-1918, la Route est séparée en 2 boulevards ayant chacun nom « de Verdun » et « Gallieni ».

 La Route Stratégique a connu deux plans d’alignement : en 1911 et 1946. 

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le conseil municipal décide de donner le nom de 25-Août-1944 à une partie du boulevard Gallieni.

Suzanne-Buisson

La rue Suzanne-Buisson

Voie ouverte en 1970.


Suzanne Buisson (1883-1944)

Femme politique er résistante française arrêtée en 1944.

Elle fut déportée à Auschwitz. 

Socialiste, elle symbolise avec Danielle Casanova et Berthie Albrecht l’Union des Femmes dans la Résistance.

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