Fonds Communal
Fonds Communal
La guerre de 1914-1918 a laissé peu de traces dans le fonds des archives communales. La municipalité organise la vie à l'arrière avec ses services déjà existants. Elle dégage des subventions plus importantes pour les victimes économiques du conflit. Elle constitue par exemple un fonds municipal de chômage. Elle organise l'approvisionnement, elle prévoie des inhummations en plus grand nombre , les commémorations ...
Le chercheur peut trouver des informations dans les documents "ordinaires", financiers et comptables, les arrêtés, l'état civil ... Mais il ne peut pas appuyer ses recherches sur les registres de délibérations du conseil municipal de cette période car cette ressource est manquante.
Certaines sources indirectes sont précieuses pour en savoir plus sur la vie économique comme par exemple les procès-verbaux de la commission agricole.
Seule la sous-série 4 H est consacrée aux mesures d’exception et faits de guerre. Elle concerne plusieurs conflits : La guerre de 1914-1918, celle de 1939-1945 et la guerre d’Indochine 1946-1954.
Pour la 1ère guerre mondiale les archives municipales conservent une liste de 491 militaires "morts pour la France", une autre des tombes militaires dans le cimetière de Fontenay.
Un dossier (20 pièces) aborde les transports de corps des civils réfugiés à Fontenay (1920-1925). Les réfugiés de la première guerre mondiale sont des civils, habitants les zones envahies par l'ennemi dès août 1914 qui choisissent de partir ou sont évacués par ordre militaire. Certains sont accueillis dans leur famille, située hors de la zone des armées. Ils font partie des victimes oubliées de cette guerre.
Une loi puis un décret de 1920 prévoient une prise en charge des frais de transfert des corps des réfugiés morts pendant ce refuge. Le Ministère des pensions organise ces transferts avec les mairies. Il est effectif seulement en avril 1922.
Un autre dossier plus important (250 pièces), traite des transferts de corps des militaires morts pour la patrie dans le cimetière de Fontenay (1914-1937). La commune doit agrandir ce dernier pour pouvoir accueillir les nombreux corps des soldats morts sur le Front. Elle en profite pour ériger un monument aux morts, la future "Pleureuse", et des tombes militaires tout autour. Les familles peuvent gratuitement récupérer leur(s) mort(s) et les faire réinhumer dans le cimetière de Fontenay. L'Etat et la commune prennent en charge tous les frais (exhumation, cercueil, transport, réinhumation) à condition d'en faire la demande au maire. Les archives ont conservé les courriers de demandes des familles, un cahier récapitulatif, les bons pour l'inhumation ou exhumation puis réinhumation du service du cimetière.
Les documents et objets mis en ligne sur ce site sont essentiellement entrés dans le fonds communal par voie "extraordinaire". Ce sont souvent des archives, objets privés, éparses, issus d'achats.
Vous trouverez de nombreuses cartes postales sur cette guerre avec parfois un texte au verso qui nous renseigne sur la vie quotidienne militaire au Front ou à l'arrière.
Le service des archives a acheté en 2007 un ensemble exceptionnel de correspondances envoyées du front, constitué de 270 pièces allant de 1915 à 1916 et de papiers administratifs, carte-photo (7 pièces) couvrant la période de 1912 à 1925. Ces documents privés ont appartenu à Pierre Radigue, fontenaysien et conseiller municipal après-guerre.
Coupures de presse, enveloppe à en-tête, partition musicale, objets insolites complètent cette liste qui n'est pas exhaustive et qui continuera de s'enrichir au fil des ans et des achats.