C’est de cette époque que datent ses premières œuvres, comme les dessins de maisons, rue de la Planche, arasées pour ne pas faire obstacle aux boulets de canons du Fort de Nogent. Ou encore le bombardement de la rue du Châtelet (actuellement rue Charles-Bassée) durant la Première Guerre mondiale.
Bien qu’en 1917 il se présente toujours comme jardinier, il quitte cet emploi à cause de sa blessure à la jambe qui lui rend la marche difficile et fatigante. C’est probablement à ce moment-là qu’il travaille à la Caisse des dépôts et des consignations en plus d’obtenir une indemnité d’invalidé à hauteur de 30% en 1922.
A partir de cette date, Gabriel-Maurice semble prendre plus au sérieux ses activités artistiques. Il dessine ou peint principalement le quartier du Village et ses rues sinueuses. Il regrette de voir l’aspect villageois et pittoresque de la ville disparaître.
Dans ses textes, il critique très durement les nouveaux quartiers dont la construction a été rendue indispensable avec l'accroissement de la population.
Il n’hésite pas non plus à représenter les centres historiques de villes voisines comme Roissy-en-Brie ou de villes qui lui sont familières comme Dreux. Il consacre également du temps à la lecture de textes théoriques sur l’art comme le Journal d’Eugène Delacroix.
Cet investissement dans l’art fini par être récompensé par l’obtention en juin puis en juillet 1932 de deux commandes d’œuvres par l’Etat.
Il réalise d’abord un tableau représentant la rue de la Planche de Fontenay-sous-Bois (aujourd’hui perdu) et deux vues de la ville de Saint-Valéry-sur-Somme (l’une est non localisée et l’autre est une aquarelle conservée à la mairie de Bergerac en Dordogne). Le choix de la rue de la Planche, alors encore bordée de fermes, fait écho à la description laudative qu’il en fait dans ses textes.
Sa consécration artistique arrive en 1937, année où il est nommé Officier de l'Instruction civique pour service rendu aux arts.
Durant la décennie 1940, il prend sa retraite et continue de dessiner mais à un rythme bien moins soutenu. Il continu d’habiter à Fontenay, où il assiste en 1947 au mariage de sa fille.
Bien qu’il soit mort le 10 août 1956 à Neuilly-sur-Marne, c’est à Fontenay-sous-Bois, sa « ville d’adoption », qu’il est enterré.
En 2013, Dominique Codevelle, un passionné de l’histoire de Fontenay fait don aux archives municipales de Fontenay-sous-Bois d’un ensemble de dessins au fusain et une aquarelle de Gabriel-Maurice.
Ce fonds a été complété en 2022 par l’achat d’un petit tableau peint à l’huile sur toile représentant la rue des Emeris.
Ce regroupement d’œuvres constitue la deuxième plus importante collection de pièces de Gabriel-Maurice Belamy après les archives départementales du Val-de-Marne qui ont bénéficié du don de Georges Naudet (cotés 41 J 64-86), un autre passionné de Fontenay et ami de l’artiste.
"article rédigé par Clara Huguet en août 2022"