Archives municipales - Patrimoine - Fontenay-sous-Bois

L' usine des Parapluies

L'usine Barbier

Théophile Barbier, ingénieur des Arts et Manufactures, installe une usine de montures et garnitures métalliques pour parapluies et ombrelles en 1902, sur un terrain de 3000 m², au 100 avenue de Montreuil (devenue avenue de Stalingrad en 1946). 

A l'origine, l'usine était située à Paris, 185 rue Saint-Denis. Il garde cette adresse pour ses bureaux et la vente. 

M. Barbier dépose, auprès du Directoire des brevets, de nombreux brevets d'inventions qui améliorent l'ouverture et la fermeture des parapluies et ombrelles. Il fabrique également des montures sur tringles avec ressorts brevetés sans goupilles, coulants, godets pour bois et tringles, viroles, clous ... 

En 1902 son usine compte 40 ouvriers et dispose d'un moteur à gaz de 16 chevaux. Il tire ses matières premières de l'Eure, de la Sarthe, de la Seine-et-Marne et également de l'Allemagne.  

Lettre à en-tête de la société TH. Barbier
Lettre à en-tête de la société TH. Barbier

Extrait

Lettre datée de 1909

Fonds D. Codevelle

Lettre à en-tête de la société TH. Barbier
Lettre à en-tête de la société TH. Barbier

Extrait

lettre datée de1909

Fonds D. Codevelle


L'usine Pugniet

En 1922, l'usine est vendue à Jules-Félix Paul Pugniet.

Né en 1881, M. Pugniet est originaire de l'Isère. Son certificat d'études en poche, il suit pendant 3 ans une formation professionnelle à l'école pratique d'industrie de Saint-Chamond.  

A l'issue d'un an et 10 mois de service militaire, il est réformé pour hypertrophie du coeur en 1904 et est versé dans la réserve en 1905. Il n'est pas mobilisé en 1914. Il travaille comme mécanicien à la Manufacture A. Raymond, société grenobloise, qui fabrique des agrafes et crochets métalliques pour les chaussures et des boutons pressions. Jules-Félix est envoyé en Allemagne, dans une succursale de l'entreprise. 

Il revient à Paris en 1907, année de la naissance de sa fille Andrée qu'il a avec sa femme, Eugénie Duc. Il s'installe à son compte et ouvre un petit atelier rue des Rigoles, dans le 20e arrondissement. En 1910 il créé la société "Pugniet et Cie". La société déménage en 1913 avenue d'Allemagne dans le 19e arrondissement de Paris.

En 1921, Pugniet et Cie vend des boucles en caoutchouc de la marque Excella, destinées à remplacer les boucles métalliques des corsets et des jarretelles. Il introduit la galvanoplastie dans le processus de fabrication qui permet d'appliquer des revêtements métalliques sur un grand nombre de petites à moyennes pièces en vrac. 

Le 27 décembre 1922, il rachète à Théophile Barbier sa société composée des usines à Fontenay et le dépôt-vente rue Saint-Denis à Paris.

Quelques mois après, il dépose un brevet à l'Office National de la Propriété Industrielle pour un procédé de fabrication des coulants et des noix pour montures de parapluies et autres. 

Sur un plan de construction d'un bâtiment à usage de magasin, daté de 1932 et conservé aux archives municipales, la propriété est composée d'un atelier, un hangar, un réfectoire et une loge de gardien. 

Dans une liste de 1942, l'entreprise, "fabrique de garnitures pour parapluies, occupe 14 personnes. 

La société cesse son activité à la fin des années 1960. Les bâtiments sont démolis en 1983 et sont remplacés par des logements.

Mais le nom est resté, le quartier des Parapluies en est le témoin. 

Portrait de Jules Félix Pugniet
Portrait de Jules Félix Pugniet

Fonds Baumstark

recensement des industries
recensement des industries

1942

cote: 4 H 

Lettre à en-tête entreprise Pugniet
Lettre à en-tête entreprise Pugniet

1963

Usines de parapluies Pugniet
Usines de parapluies Pugniet

Rue Georges-Le Tiec

1983

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