Archives municipales - Patrimoine - Fontenay-sous-Bois

Fontaines fontenaysiennes

Les Fontaines Fontenaysiennes

C'est de ses fontaines que Fontenay hérite son nom. Elles étaient pour la plupart alimentées par des sources à ciel ouvert. 

La quasi totalité furent bouchées, suite à l'épidémie de choléra de 1832 qui fit 50 morts sur les 1382 habitants de Fontenay.

Retrouvez les fontaines dans le fonds des cartes postales 

Fontaine des Rosettes
Fontaine des Rosettes

Photographie de la fontaine des Rosettes, sans date


La fontaine des Carreaux

En 1656, l'architecte Le Vau dressa un devis des ouvrages à exécuter pour la collecte des eaux venant de plusieurs lieux dont le lieu-dit les Rosettes. On ne fit qu'un trou carré soutenu en pierres de taille.

Située à l'angle des rues des Prés Lorets et André Laurent (ancienne rue des Carreaux), elle est surélevée et fermée en 1754, seuls quelques bourgeois en possèdent la clé.

Quelques années plus tard elle resta ouverte et chacun put disposer de son eau.


La fontaine du Carrefour, place du Général-Leclerc

Fontaine du Carrefour
Fontaine du Carrefour

Détail d'un plan de la place d'Armes

cote 1O 134

En 1792, les tuyaux de plomb qui amenaient l’eau au couvent des Minimes ont été récupérés par la commune.

 Pour les réemployer, la commune demande la construction d’une fontaine sur la place d’Armes, ce qui fut accordé en 1793. 

L’eau qui l’alimente provient de la destruction de la conduite des eaux aux Minimes. 

En septembre, on vendit les tuyaux de plomb, sauf une partie réservée pour conduire l’eau de la fontaine Saint Germain à la place d’Armes.

Puis de là, jusqu’au carrefour Mauconseil, où on projetait de construire une autre fontaine. Ce dernier projet ne fut pas exécuté. 

En 1794, Guillot, épicier, mécontent de la construction de la fontaine, se plaignit à l’administration du district de Bourg la Reine qui fit suspendre les travaux. Mais la municipalité présenta cette affaire à l’administration du département qui fit reprendre les travaux. 

Après plusieurs délibérations, arrêtés et visites les travaux reprirent. Il fallut encore un arrêté de la commission des travaux publics et une visite de leur architecte. 

La fontaine fut alors achevée. Guillot, voyant son affaire perdue, eut l’audace de dire qu’il allait aller à la Convention. Mais le département ayant donné avis de cette menace aux travaux publics, ils allèrent eux-mêmes faire ratifier l’arrêté à la Convention.

La fontaine qui portait le nom de fontaine du Carrefour, si essentielle pour les besoins de la commune fut réparée à plusieurs reprises, en effet ses eaux se perdaient par infiltrations occasionnant des dommages aux habitations voisines. Elle présentait deux auges mal construites.

En 1865, par suite de la réfection de la route départementale traversant le village, l'auge servant d'abreuvoir fut déposée sur la place de l'église, avantage immense pour les habitants du quartier mais désavantage tout aussi grand pour ceux du "bas du pays".

C'est à cette occasion qu'il est envisagé d'établir une fontaine abreuvoir sur la place Mauconseil.

En 1862, le bassin est cassé en plusieurs endroits par suite du tassement du massif de terre où la fontaine était construite.

Les pierres sont détériorées par les gelées et ne peuvent plus être réemployées. Aussi l'architecte pressenti pour évaluer le coût des travaux préconise plutôt de la supprimer, d'autant qu'elle est une gêne pour la circulation.

Il prévoit de la remplacer par une borne-fontaine et deux bouches d'eau. 

Comme il est également utile de remplacer l'auge sur le trottoir de l'église, la fontaine est remplacée par deux bornes-fontaines.


La fontaine des Emeris

Les premières traces de la fontaine des Émeris remontent au XIIe siècle lorsqu'elle fut achetée pour les religieux du Bois de Vincennes.

Elle se trouvait contre une grande propriété qui devint le château de Fontenay, où fut construite la Mairie.

En 1578, une lettre patente d'Henri III affranchit les fontenaysiens des droits de gros sur les vins mais les oblige à entretenir les tuyaux de plomb qui conduisaient les eaux jusqu'à un vivier à la lisière du Bois, dans le Clos d'Orléans.

 En 1645, pour enjoliver la partie de son terrain renfermant la fontaine, le propriétaire demanda et obtint la permission de la maçonner en forme de bassin de pierres de taille. Elle fut couverte et voûtée. En contrepartie, il devait laisser le passage libre aux habitants pour aller y puiser l'eau.

En 1791, la Municipalité vendit les tuyaux de plomb. Les fontenaysiens prirent alors possession de la fontaine et en eurent pleine jouissance.


La fontaine de la place Mauconseil

En 1856, le Conseil Municipal décide d'installer une fontaine abreuvoir sur la place Mauconseil. 

Elle sera alimentée par les eaux de la fontaine des Rosettes, située en plein champs et en dehors des habitations.

C'est la première fontaine de la commune à être ornée d'une sculpture.

En 1927, lors de l'élargissement de la place, il est décidé de la supprimer, d'ailleurs elle n'est plus alimentée.

En 1989, un fontenaysien, monsieur Pitou, la retrouve chez un antiquaire à Antibes. Le Conseil Municipal l'achète et la fait installer en 1990 au milieu de la place.

 Mais certains se souviendront encore de la fontaine des Soucis, derrière l'école Romain-Rolland, ou de la fontaine des Carreaux.

La fontaine des Pissarons

La fontaine "pisse-oyson" ou des "puissarons" se situait au niveau de l'actuel n°23 de la rue de l'Ancienne Mairie.

Alimentée par une source intarissable, elle déversait son trop-plein dans les terrains de plusieurs propriétés.

En 1832, le pavage des rues de la Mairie et du Berceau entraîna la réalisation d'un ruisseau conduisant les eaux de la fontaine vers le ruisseau central de la chaussée. 

Le propriétaire du 6 rue de la Mairie demanda la concession du trop-plein qui se perdait dans une pierrée traversant une propriété voisine. 

Sa demande fut acceptée sous condition qu'il fasse établir un seul conduit de la fontaine jusque chez lui.


La fontaine des Rosettes

Elle était située à l'angle de l'avenue de la République et de la rue des Rosettes (rue du Ruisseau).

En 1762, le syndic du village trouva dans la terre, le long du ruisseau une ancienne fontaine, il s'en appropria les matériaux et ainsi en priva la commune.

En 1833 elle fut reconstruite. Son trop-plein s'écoulait en permanence causant préjudice aux propriétaires des terrains riverains. Ils prirent alors l'engagement de faire à leurs frais la tranchée nécessaire pour la pose de tuyaux afin de se débarrasser de ce dommage.

En 1856, le trop-plein est capté pour alimenter la fontaine de la place Mauconseil.

La fontaine des Carreaux sera fermée pour que personne ne puisse en gâter la source. On pouvait s'en servir au moyen d'une pompe dont le balancier était fermé par un cadenas. Plus tard elle sera réouverte.


La fontaine Saint-Germain

Située rue de Rosny à proximité du parc, la fontaine Saint-Germain communiquait ses eaux à celle de la place d'Armes (Général Leclerc) par des conduits souterrains.

Elle était alimentée par le trop-plein d'un puits voisin, avec pour conséquences une considérable perte d'eau.

Afin de recueillir les eaux perdues et celles du puits Guérin Leroux, on établit un réservoir suffisamment grand pour procéder au lavage des ruisseaux.

En 1866, le puits de la rue de Rosny fut vendu à la commune.

Chaque année il était nécessaire d'effectuer des fouilles et des réparations aux tuyaux. En 1903, à l'occasion d'un nettoyage, le Conseil Municipal décida de lui substituer une borne-fontaine.

Partager sur