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Auguste Gabriel LAPIÉ
Vie civile
Auguste Gabriel Lapié est né à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) le 25 décembre 1903. Son père François est alors tôlier. Sa mère, Clotilde Jeanne Dorothée Barriol est sans profession.
Il obtient le Certificat d'études primaires.
Il accomplit une partie de son service militaire au 131ème Régiment d'infanterie (R.I.) d'Orléans.
En 1928 il est inscrit à la Confédération Générale du Travail Unitaire (CGTU) et secrétaire-adjoint, responsable de la Région de Montmédy (Meuse) qui regroupait 600 camarades. En 1928 et 1929 il est au Parti Communiste Français (PCF).
Il exerçait la profession de ferrailleur. Célibataire, il habitait au 94, rue Pasteur à Fontenay-sous-Bois.
Son engagement en Espagne
Depuis décembre 1936, dans le cadre de la politique franco-britannique de "non-intervention" dans le conflit espagnol, le franchissement de la frontière franco-espagnole devient illégal : la France et la Grande-Bretagne s'accordent pour interdire l'envoi de combattants étrangers en Espagne. La loi du 21 janvier 1937 et son décret d'application du 18 février 1937 entérinent cet accord. Tout contrevenant risque une peine d'emprisonnement et/ou une amende.
Auguste Lapié brave cette interdiction et franchit illégalement la frontière franco-espagnole en février 1938. Le Parti communiste français créé un réseau clandestin pour permettre l'acheminement des volontaires. Auguste rejoint Figueras en passant par Massanet, le 26 février 1938. Il y passe un examen médical et répond à un questionnaire.
Après une période d'instruction à Vallanueva de la Jara, il est affecté en avril 1938 à la 14ème BI (Brigade internationale).
Auguste participe aux combats de l'offensive républicaine de l'Ebre. Lors de la tentative de passage de l'Ebre par la 14ème BI, il est porté disparu le 26 juillet 1938.
Il figure sur la liste "In Memoriam", "Honneur à la mémoire de nos héros", éditée par l'AVER.
Arsène Joseph LE CENDRIER
Vie civile
Arsène Le Cendrier est né à Laval, en Mayenne, le 7 juillet 1906. Il est issu d'un milieu modeste. Son père, Arsène Louis Clément est carrier. Sa mère, Maria Léontine Mainé, tisserande. Le père décède sur le champ de bataille de la première guerre mondiale, le 9 octobre 1914. Orphelin, Arsène est adopté par la Nation le 17 février 1921.
A l'issue de sa scolarité, il obtient son Certificat d'études primaires
Arsène fait son service militaire dans un régiment de chasseurs alpins.
Il se marie le 20 octobre 1928 avec Georgette Juliette Vagner dans le 9ème arrondissement de Paris. De cette union, naissent deux enfants, en 1931 et en 1933. La famille vit alors 15, rue Lamartine à Paris. Arsène exerce la profession de serrurier. Il se syndique à la CGT en juin 1936.
En 1938, en instance de divorce, il est domicilié chez un ami, Francis Roux, au 72, rue Coli à Fontenay-sous-Bois.
Son engagement en Espagne
Arsène Le Cendrier part en Espagne en février 1938. Il franchit illégalement la frontière franco-espagnole. En effet depuis la loi du 21 janvier 1937 et son décret d'application du 18 février 1937, le gouvernement français interdit à toute personne de nationalité française de quitter le territoire à destination de l'Espagne. Elle risque une peine d'emprisonnement et/ou une amende. Un réseau clandestin se met en place pour permettre l'acheminement des volontaires.
Arsène arrive à Figueras, via Agullana le 22 février 1938. C'est là, dans cette ville de Catalogne, que les volontaires sont accueillis et que leur rapatriement est organisé. Arsène Le Cendrier y passe un examen médical et répond à un questionnaire.
Il a d'abord été affecté à la 12e BI (Brigade internationale) puis à la 4e Compagnie du Bataillon Vaillant-Couturier de la 14e BI
Il est tué le 26 juillet 1938 lors de la tentative de passage du fleuve l'Ebre par sa brigade. La bataille de l'Ebre débute le 25 juillet 1938 et s'achève le 10 septembre 1938. Le bataillon d'Arsène Le Cendrier doit passer le fleuve à 700 mètres à droite d'Amposta, sans jamais y parvenir. La 14ème BI y arrivera mais à Mora de Ebro.
Son nom figurait sur la liste "In Memoriam" "Honneur à la mémoire de nos héros" publiée dans l'ouvrage Epopée d'Espagne par l'AVER.