Le cimetière communal
Le cimetière paroissial rue de Neuilly
Dessin de Maurice-Gabriel Belamy
21 juillet 1935
Fonds D. Codevelle
Selon la tradition, le cimetière primitif de Fontenay était contigu à l’église Saint-Germain l'Auxerrois, dont il occupait le flanc méridional.
Il en fut ainsi jusqu’en 1821, quand Suzanne Moreau, veuve de Jacques-Jean Mallier fit don à la commune d’un terrain de 29 ares 53 centiares au lieu-dit « le Cornet » et d’une somme de mille francs pour les frais de clôture et de plantations.
La donatrice se réserve 10 m² pour sa sépulture perpétuelle, pour celle de sa famille et ainsi que pour celle de monsieur Epoigny, ami de la famille et bienfaiteur. La commune fut autorisée à accepter ce don par ordonnance royale du 20 novembre 1821.
L’ancien cimetière resta abandonné pendant vingt ans.
Le 20 décembre 1841, le Conseil municipal prenait une délibération pour son nivellement, ainsi que pour la démolition de l’ancien corps de garde à l’angle de la rue de Rosny et de la rue de Neuilly, de façon à constituer une place convenable au centre du village.
Il est dit dans la délibération que les habitants du village se proposent d’exécuter eux-mêmes le terrassement ...
avec un profond sentiment de respect pour les restes inanimés de leurs pères, et avec tous les ménagements qu’il convient de prendre
habitants fontenaysiens, 1841
Outre l’économie réalisée, cette décision a d’autres avantages tels que l’élargissement des rues de Neuilly et de Rosny, l’assainissement de l’église et l’établissement d’une promenade publique au centre du village. L’opération aura lieu l’année suivante. A cette occasion, eurent lieu des transports de corps de l’ancien au nouveau cimetière, mais seules les familles aisées purent engager les frais occasionnés par ces transferts.
En 1993, un effondrement partiel du sol dans l’église a permis de découvrir des ossements provenant du cimetière ancien ainsi que le caveau de Marie Angélique Giraud, la veuve de Jacques Maquer, le seigneur du village de Fontenay-sous-Bois, enterré à Paris, à Saint-Sulpice, 2 ans plus tôt. Ce caveau est situé à gauche du chœur, sous la Chapelle de la Vierge, autrefois chapelle du seigneur.
Le cimetière communal boulevard Gallieni
Il est situé 116, boulevard Gallieni.
Le décret impérial de Prairial An XII définit le nouveau cimetière comme un lieu accessible à la visite des tombeaux des siens et des illustres disparus. Il doit permettre une promenade méditative. Le modèle est le cimetière du Père-Lachaise à Paris, créé en 1804.
Le terrain du cimetière communal, donné par Mme Vve Mallier, répond aux nouvelles préoccupations hygiénistes et sanitaires de l'époque. Les tombes doivent être à l'écart des murailles de la ville pour ne plus être un lieu insalubre et dangereux pour la santé, comme pouvait l'être le cimetière paroissial.
A sa création, le cimetière communal de Fontenay est éloigné des habitations. Il est entouré de champs cultivés. Il est élevé afin "qu'en aucun temps les vapeurs infectes ne puissent s'en élever et se répandre dans les lieux environnants".
Grâce aux 1000 francs donnés par Mme Mallier, la commune de Fontenay clôt le cimetière et y plante des arbres.
Le cimetière communal ouvre en 1823.
On y accède par l'avenue de Neuilly. Les habitants qui avaient des parents enterrés là, avaient une clé, seulement « journellement on trouve la porte ouverte ». Pour remédier à cet état de chose, en 1857, la municipalité décide d’établir un gardien et lui construit un logement en face de l’entrée.
Une croix en marque le centre.
En 1834, la municipalité fait dresser un plan numéroté indiquant les portions de terrains destinées aux sépultures communes et aux sépultures particulières. Les numéros devant distinguer les concessions perpétuelles des concessions temporaires. Les divisions actuelles nos 13, 15, 17, 19 correspondent à cet "ancien" cimetière, identifiable grâce aux monuments et chapelles dans le style de l'époque.
Certificat pour paiement de solde
7 mars 1825
Ingénieur en chef, Directeur des Ponts-et-Chaussées du Département de la Seine
Cote : 2 M 5
Bienfaitrice
Tombe située 15e division droite, face mur
Les agrandissements du cimetière communal
Copie du plan établi par M. Chemin
Calque
Dimensions : 50.4 x 35.5 cm
1873
Cote : 2 M 5
Le premier agrandissement date de 1873 et augmente la surface du cimetière de 5747 m².
Dans une délibération du 12 juin 1872, la municipalité rappelle au préfet qu’elle a payé les frais occasionnés par les bombardements de l’armée allemande des années 1870/1871, sans demander aucun secours (dégâts au mur du cimetière, au presbytère, aux logements des instituteurs et du secrétaire de mairie, détérioration des becs de gaz). Elle sollicite donc une aide financière auprès des autorités supérieures. Les travaux donnèrent l’opportunité de créer une nouvelle entrée par la « route stratégique » (boulevard Gallieni) actuel, en effet l’ancienne était rendue difficile par les dix marches qui compensaient l’abaissement de la route de Neuilly.
En même temps, les travaux entraînent la suppression d’une partie du sentier du Cornet et l’ouverture d’un chemin qui sera dénommée rue du Cimetière.
Ces opérations s’accompagnent de diverses autres constructions : le mur de clôture et l’établissement d’un nouveau logement pour le gardien, l’ancien étant affecté au garde champêtre puis au fossoyeur.
En outre, la sépulture de la famille Mallier est transférée dans un caveau surmonté d’un calvaire.
En 1875, le décompte général fait apparaître des dépenses imprévues telles que la clôture de la cour du pavillon du gardien, car la « vue des cabinets d’aisance adossés au pavillon… et les allées et venues des enfants » provoquèrent des plaintes.
Autres dépenses imprévues : la construction de hangars pour le stockage des outils et du bois de chauffage, car le gardien, qui est en même temps fossoyeur et cantonnier, était logé à l’étroit avec sa nombreuse famille.
Enfin, le devis ne prévoyait pas le déplacement du tombeau du général Letourneur, bienfaiteur de la commune. Mais, dans sa lettre du 22 juin 1875, le sous-préfet annonce au maire que la commune devra couvrir seule les frais supplémentaires.
Localisation : 13e division, 2e allée, 3e droite
Le deuxième agrandissement, exécuté en 1897, concerne 2835 m², plantés de vignes, de pruniers et d’asperges, situés à l’Est du cimetière, au lieu-dit « le Cornet ». Ces terrains entrent dans la zone de servitude militaire du Fort de Nogent. En 1896, le ministre de la Guerre autorise la construction de la clôture, de bâtiments et de monuments funéraires à condition de ne pas dépasser une certaine hauteur et de démolir sans indemnisation si les besoins de la défense l’exigent. Les travaux de construction du mur de clôture sont conduits par l’architecte communal, Jules Cellier.
La forte croissance démographique ainsi que l’obligation pour la ville de pourvoir à l’inhumation des personnes âgées domiciliées à Fontenay mais également à Vincennes et à Montreuil et décédées à l’Hospice intercommunal Hector Malot, justifient le projet d’un troisième agrandissement, approuvé par le Conseil municipal le 1er décembre 1905. 5000 m² de terrains vers l’Est, jusqu’au chemin des Culs Tessons et vers le Nord jusqu’au sentier du Cornet, suffiraient aux besoins de la commune pendant quinze années. Un pépiniériste exploitait alors 850 jeunes pommiers sur une partie de ces terrains. L’écoulement des eaux est jugé satisfaisant par le Conseil d’hygiène et de salubrité du département de la Seine, puisqu’il se fait en direction des fossés du Fort et de terres cultivées dépourvues d’habitations. Le Ministre de la guerre autorise les travaux avec les mêmes restrictions qu’en 1896.
Cote : 2 M 7
Quinze années ont passé et comme prévu il faut à nouveau agrandir. Le 4 décembre 1920, le Conseil municipal sollicite le déclaration d’urgence, prévue par la loi du 12 avril 1919, pour faciliter les expropriations nécessaires à l’acquisition des terrains. Le quatrième agrandissement, réalisé en 1921, concerne 14 266 m², situés au Nord, aux lieux-dits le Noyer, les Soucis et le Cornet. Gorgées d’eau, ces terres essentiellement plantées de framboisiers, groseilliers et pruniers sont drainées.
Le 29 juin 1924 eut lieu l’inauguration de la « Pleureuse », monument commémorant les morts de la première Guerre mondiale, réalisé par le sculpteur Paul Roussel. Son premier emplacement se situait aa centre du cimetière, au croisement des divisions n° 18, 20, 22 et 24 actuelles.
Le cimetière, lieu de souvenir personnel et familial devient également un lieu de commémoration collective.
Paul Roussel, sculpteur
Carte postale
Cote : 2 Fi 353
Au début de l’année 1944, l’aménagement du dernier carré disponible incite la municipalité à entamer des démarches pour un cinquième agrandissement. La population a augmenté, accroissant le nombre des décès et il faut prévoir le transfert des dépouilles des victimes de la guerre, inhumées loin de Fontenay.
L’extension concerne des terrains bordés par le boulevard Gallieni, l’avenue de Neuilly et la rue des Soucis, aux lieux-dits le Cornet et le Bois Guérin Leroux. La déclaration d’utilité publique est prononcée le 6 avril 1946. Les expropriations concernent une zone plus urbanisée qu’auparavant. S’y trouvent en outre les entreprises de monuments funéraires Vérez et Querrier-Blanchard et un abri de défense passive construit par un particulier. Compte tenu du manque de logements caractéristique de l’après-guerre, ce n’est qu’en 1955 que l’administration demande aux derniers occupants des logements expropriés de quitter les lieux, leur permettant ainsi de trouver à se reloger. En 1960, deux femmes habitaient encore sur le terrain en cours d’installation, déjà entouré par les nouveaux murs de clôture. L’aménagement de nouvelles concessions exige la démolition de leur logement en 1963.
Dressé par G. Lefranc, ingénieur-géomètre
[années 1940]
Restauré en 2020
Lacunaire
Dimensions 104 x 151 cm
Cote : 2 M
Mémoire à en-tête
Sans date
dimensions : 20 x 30 cm
Fonds communal
Ecrite au verso
Dimensions : 12 x 8 cm
Fonds communal
Avant d’acquérir de nouveaux terrains pour un énième agrandissement, et pour tirer le meilleur parti des emplacements encore vacants, la ville entreprend des travaux d’aménagement et d’embellissement. Le carré militaire, primitivement au centre du cimetière, est transféré à son emplacement actuel ainsi que La Pleureuse. La nature des sols entraîne des travaux d’assainissement planifiés par le service des Ponts et Chaussées depuis 1955. L’allée centrale est prolongée vers le boulevard Gallieni. Enfin, la pose de trottoirs et la réalisation d’une chaussée facilitent la circulation dans les allées. L’ossuaire, dont le principe avait déjà été voté en 1942, est construit au début des années 60. Au même moment, les architectes Alexandre Spivac et Henri Cognel sont désignés pour édifier un pavillon d’entrée à usage de bureaux et de logement pour le conservateur et un abri pour les condoléances.
En 1955, les services du Plan d’Aménagement de la Région Parisienne envisagent de retenir une partie des terrains de la Plaine en vue d’y créer un cimetière intercommunal. Le Conseil municipal élève une énergique protestation contre cette disposition. Trois ans plus tard, le maire demande à reprendre rapidement les travaux pour la préparation de nouveaux emplacements et de prévoir un programme plus vaste. Le 23 juin 1959 le projet d’un sixième agrandissement est lancé. Il porte sur 12 000 mètres de terrains formant un triangle à l’est, au lieu-dit « le Grand Chemin ». D’après le juge, chargé en 1963 d’une visite sur place dans le cadre de la procédure d’expropriation, ces terres, essentiellement des jardins, sont situées sur une hauteur avec « une vue plaisante sur la vallée ». Cette extension, prévoyant 3200 places, arrive à point nommé puisque un décret du 16 janvier 1960 décide de la construction de la « Zone à Urbaniser par Priorité » qui va doubler la population de la commune.
L’avant-projet est approuvé lors de la séance du conseil municipal du 7 octobre 1966. Il envisage les travaux en deux tranches. Lors de la première tranche, l’infrastructure générale est réalisée et l’ensemble clôturé. Une division de 550 tombes et une allée sont aménagées. D’importantes décharges de terres de mauvaise qualité augmentent le coût des travaux. La deuxième tranche est lancée en 1972, car déjà 2 500 logements sont occupés dans la « ZUP ». Deux ans plus tard l’aménagement est achevé, les allées plantées sont créées.
Notre ville n’échappe pas à l’évolution des pratiques funéraires de ces dernières décennies. Certains choisissent la crémation, ils disposent depuis octobre 1996 d’un columbarium et d’un jardin du souvenir, dans lequel une stèle s’élève pour accueillir le nom de ceux dont les cendres ont été répandues, tel René Dumont. Plus tard, à l’emplacement du « carré » des indigents, de petits columbariums ainsi que des cases cinéraires (urnes funéraires enterrées) ont été répartis au milieu des tombes traditionnelles. Mais la crémation reste une pratique encore peu répandue.
Depuis 1999, des enfeus, placés près du jardin du souvenir, sont destinés aux personnes sans ressources et sans famille, pour une durée n’excédant pas cinq ans.
La construction d’un hall d’accueil à droite de la porte d’entrée principale permet aux familles de se retrouver dans un espace abrité.
Depuis, la ville continue de réaliser des aménagements pour améliorer les conditions d’accueil et de fonctionnement de ce lieu de recueillement. Dernièrement, les ateliers municipaux ont conçu et réalisé un portail d’entrée imposant mais sans ostentation.
Les tombes
Tombe d’Hector MALOT, écrivain.
Située division 13, face 10, tombe 10 droite, concession n° 188087
Hector Malot ( La Bouille 1830 - Fontenay-sous-Bois 1907)
Natif de Normandie, il écrit près de 60 romans destinés aux enfants et aux adultes.
C’est avec l’argent qu’il perçoit de ses romans qu’Hector Malot, à la recherche d’une propriété, décide lors de la vente des parcelles du bois de Vincennes par le Baron Hausmann en 1862, d’acquérir un terrain à Fontenay-sous-Bois.
Il s’y fera construire un chalet, avenue de la Dame Blanche, en bordure du bois, où il reçut ses amis proches dont Alphonse Daudet ou Jules Verne.
Le romancier meurt le 18 juillet 1907 à l’âge de 77 ans et repose au cimetière communal de Fontenay-sous-Bois.
Son tombeau emprunte les formes épurées de l' Art nouveau. Il est en granit et a été réalisé par l’architecte Sylvère Laville (Saint-Benin-d’Azy 1865 – Fontenay-sous-Bois 1955). Ce dernier a réalisé de nombreux magasins pour les Nouvelles Galeries. Il a également signé, en 1906, les plans d’un immeuble de logements, 1 de la rue du Commandant-Jean-Duhail à Fontenay-sous-Bois.
Un buste en bronze repose sur cette tombe. Il est l’œuvre du sculpteur Henri Chapu ( le Mée-sur-Seine 1833 - Paris 1891). Il a été réalisé du vivant d'Hector Malot. Le sculpteur y a gravé une dédicace : « Hommage affectueux ».
H. Chapu est également médailleur. Il est l'élève de James Pradier, Francisque Duret et Léon Cogniet à l'école des Beaux-arts de Paris. Il reçoit le 1er prix de Rome de sculpture en 1855 pour son oeuvre Cléobis et Biton. Cette même année, il part pour la Villa Medicis à Rome. De nombreuses oeuvres de l'artiste ornent des monuments parisiens : l'Hôtel de ville, le Palais de justice, la gare du Nord ... En 1889 il est élu président de l'Académie des Beaux-arts.
Une tombe sépare Hector Malot de la tombe familiale (13e division - face 10 - 8e droite). S’y trouvent son père Jean-Baptiste Patrice (1780 - 1866), sa demie sœur Prudence (1812 - 1884) épouse Hamel, sa fille Lucie (1868 - 1935) épouse Mesplé et son gendre le Général André Henri Mesplé (1863 - 1935) . Une incertitude existe sur le lieu de sépulture de sa première épouse, Anna Dariès, décédée à Fontenay-sous-Bois. Aucun document ne nous permet de situer sa tombe. Son nom n’est pas inscrit sur la tombe familiale.
Cimetière communal de Fontenay-sous-Bois
Fille de l'écrivain, Hector Malot et d'Anna Darriès, épouse du Général Mesplé
Je veux mourir sincère avec les idées qui ont dirigé ma vie. Je ne veux donc ni cérémonie religieuse ni phrase qui en dit long sur le caractère du romancier
Hector Malot
Tombe d'un soldat allemand décédé lors de la guerre de 1870-1871
Située division n°15, 1 D, emplacement 1511, concession n° 195500149
L'article 16 du traité de paix signé à Francfort le 10 mai 1871 mettant fin à la guerre de 1870-1871, stipule que "les deux gouvernements français et allemands s'engagent réciproquement à faire respecter et entretenir les tombes des soldats ensevelis sur leurs territoires respectifs".
Avec l'adoption de la loi française du 4 avril 1873, relative à la conservation des tombes des soldats morts pendant la guerre de 1870-1871, l'Etat a acheté les parcelles des cimetières communaux où se trouvaient des tombes de soldats. Ces tombes ont été aménagées, garnies d’une plaque métallique réglementaire portant la mention « Tombes militaires - Loi du 4 avril 1873 ».
La commune de Fontenay céde donc à l’Etat à la fin des années 1870, pour la somme de 800 francs, deux concessions à perpétuité, la première contenant les corps de huit soldats français (aujourd’hui située à l’angle du carré militaire), la seconde est celle d'un soldat wurtembergeois. Nous ne connaissons pas son identité. Nous savons simplement qu'il était uhlan (lancier à cheval), tombé sur le champ de bataille en 1870.
Une plaque émaillée posée sur la tombe et une autre réglementaire, en fonte, rappellent la loi de 1873 qui engage l'Etat français à la conservation des tombes des soldats morts pendant la guerre de 1870-1871.
S'y trouve également une colonne posée sur la pierre tombale. Les archives municipales n'ont aucune trace de l'origine de cette colonne.
Durant l'occupation allemande de 1940 à 1944, cette tombe fut entretenue et fleurie par les troupes de la Wehrmacht. Des cérémonies y eurent lieu chaque année pour marquer la filiation symbolique entre le 3ème et le 2ème Reich.
Extrait de La Guerre et la Commune, 1870-1871, dessins par les principaux artistes de la France et de l'étranger, texte par A. Darlet, Paris, 1872, éditeurs Michel Levy frères.
Fonds D. Codevelle
Cote 1 Z 1063
Tombe du soldat wurtembergeois, mort lors de la bataille de Champigny en 1870.
Cimetière communal de Fontenay-sous-Bois.
Division n°15 - 1D, emplacement 1511, concession n° 195500149
2020
Plaque en fonte réglementaire posée au pied de la colonne commémorative de la tombe du soldat wurtembergeois.
Cimetière communal de Fontenay-sous-Bois
Division n°15 - 1D, emplacement 1511, concession n° 195500149
2020
Tombe du zouave DIEUDONNÉ décédé lors de la guerre de 1870-1871
Située Division 19, face mur, 4 D, emplacement 1528, concession n° 861
L’érection du mémorial au zouave Dieudonné correspond à la naissance à Fontenay-sous-Bois du phénomène « ancien combattant ».
Parmi les épisodes connus de la guerre de 1870-1871, la bataille de Champigny est restée dans les mémoires. Alors que Louis Napoléon Bonaparte a abdiqué le 2 décembre 1870, le 30 novembre, la garde nationale sous les ordres du général Ducrot tente de briser l’encerclement de Paris par les troupes prussiennes et wurtembergeoises. L’attaque se porte sur Champigny, Bry et Villiers-sur-Marne. La contre-attaque allemande repousse l’assaut. L’offensive française est stoppée et tourne au désastre avec un bilan de 1 300 morts.
Parmi ces morts le sergent-fourrier Dieudonné, 2e Régiment de Zouaves, membre de la 2ème compagnie du 2e bataillon.
Les Zouaves font partie des unités françaises d'infanterie légère de l'armée d'Afrique. Ils existent depuis 1830. Le corps est dissous en 1962. A partir de 1842 leur recrutement est exclusivement européen. Selon l'opinion la plus répandue, le mot zouave est tiré du terme Zouaoua, nom d’une confédération tribale kabyle du Djurdjura.
Pendant un assaut, cet ancien trompette de dragons, saisit l'instrument d'un clairon tué et sonne la charge malgré les balles ennemies venues du fort de Villers. Il est tué de 16 projectiles avant de cesser.
Il est inhumé dans le cimetière de Fontenay-sous-Bois à quelques mètres d’un soldat allemand tombé lors de la même bataille.
Retrouvez le mémorial de la guerre de 1870-1871
En 1897, par souscription publique, les Anciens Combattants décident d’ériger un mémorial, cette colonne qui se dresse sur la tombe. C’est le Souvenir Français, première association de mémoire qui se charge de sa réalisation et dont le but depuis sa création en 1887 est l’entretien des tombes des soldats « morts pour la Patrie ».
Il est inauguré le 13 septembre 1897 en présence du maire Edouard-Henri Squéville et de la municipalité de Fontenay.
Durant les années suivantes, des rassemblements patriotiques se déroulent sur cette tombe et sur celle qui renferme les corps de huit autres soldats tombés en 1870 (qui se trouve aujourd’hui dans le carré militaire). Les manifestations donnent lieux à des discours du maire, à des dépôts de fleurs et à des défilés dans les rues de la ville au son du clairon et drapeaux tricolores en tête.
Tombe du soldat Dieudonné du 2ème régiment de zouaves, 2ème bataillon, 2ème compagnie, mort le 30 novembre 1870 à la bataille de Champigny.
Cimetière communal de Fontenay-sous-Bois, division n° 19, tombe face mur AD, emplacement n°1528, concession n° 861
Colonne-mémorial érigée sur la tombe du zouave Dieudonné en 1897 par le Souvenir français
Cimetière communal de Fontenay-sous-Bois, Division 19, tombe face mur 4 D, emplacement 1528
Datée du début du XXè siècle
Cote : 2 Fi
Tombe de Nicolas DALAYRAC, compositeur
Située division 19, 3e allée, 14e gauche, concession n° 183800011
Nicolas Dalayrac (Muret 1753 - Paris 1809)
Réputé pour ses opéras comiques, il compose près d'une soixantaine d'œuvres entre 1781 et 1809.
Le 28 avril 1798, il achète une propriété, aujourd’hui disparue, sur la commune de Fontenay-sous-Bois, à l'emplacement de la maison située actuellement au 7 rue Dalayrac, anciennement rue Mauconseil des champs.
Cette maison devient un lieu de rendez-vous des célébrités et amis du musicien. On y rencontre le dramaturge Guilbert de Pixéricourt ou le tragédien Talma.
Dalayrac meurt à Paris le 27 novembre 1809, sans avoir pu mettre en scène sa dernière œuvre « Le Poète et le Musicien ». Il l'avait écrite pour l'anniversaire du couronnement de Napoléon. Mais le baryton Martin, qui devait l'interpréter, tombe malade et l'empereur annonce son départ pour l'Espagne. Ces contretemps auraient provoqué une fièvre nerveuse fatale pour le compositeur.
Les obsèques grandioses de Nicolas Dalayrac sont organisées à l'église Saint-Jean, sa paroisse à Paris.
Pour respecter ses dernières volontés, Nicolas Dalayrac est inhumé dans le jardin de sa maison de campagne à Fontenay-sous-Bois. Son oraison funèbre est prononcée par le librettiste Marsollier. L'architecte, Léon, édifie un sarcophage de style Empire, orné d'attributs lyriques et d'un buste en marbre, attribué au sculpteur Pierre Cartellier (1757-1831). Une médaille y est gravée. En effet, l'année de sa mort, Nicolas Dalayrac devenait Chevalier de la Légion d'Honneur. Il était l'un des premiers artistes à obtenir cette récompense qui le propulse dans le monde de l'aristocratie napoléonienne. Un mur arrondi en forme de niche servait de fond au tombeau, dans un décor de mélèzes, de cyprès et de saules pleureurs.
Sa femme, Gilberte Pétronille Sallard, décédée le 30 juin 1819, est enterrée avec lui.
Lors de l'agrandissement, en 1838, de la rue des Carrières qui longeait le jardin de Dalayrac, appelé "Clos des Bonhommes", la municipalité fait transférer le tombeau dans le cimetière communal, actuellement boulevard Gallieni.
Le dramaturge et ami du compositeur, René-Charles Guilbert de Pixéricourt (1773-1844) se charge de faire édifier le tombeau, orné d'une lyre et d'une plume. Sur la tombe s'élève le buste de Pierre Cartellier (1757-1831) ainsi qu'une plaque où les 57 œuvres de Dalayrac sont gravées.
Sur le devant du tombeau on peut lire "J.B. et F. Sallard neveux de sa femme et Guilbert de Pixéricourt son ami ont érigé ce momunemnt le 30 juin 1838", sur le côté gauche "Nicolas Dalayrac né à Muret le 15 juin 1753 décédé à Paris le 27 décembre 1809", sur le côté droit "Guilberte Pétronille Sallard née à Moulins le 22 septembre 1769 mariée en 1792 décédée à Fontenay le 30 juin 1819"
Les intempéries dégradent fortement le buste et la plaque. La tête du buste est tombée sur le tombeau. En 1843, le journal La Presse relate un procès où 45 personnes sont accusées de dégradations et de vols d'objets notamment sur la tombe de Dalayrac.
En 2003, la municipalité décide la restauration du tombeau de Dalayrac.
Un moulage en résine et poudre de marbre est réalisé par les ateliers Lorenzi à partir du buste en plâtre, conservé au cimetière municipal, dans la salle des hommages et attribué à Cartellier. La plaque en marbre de Carrare est refaite. Les œuvres de Dalayrac y sont gravées à l'or fin.
Peinture
Copie
Sans date
Fonds D. Codevelle
Cimetière municipal boulevard Gallieni
2001
Crédit : Direction de la Communication
Cimetière communal boulevard Gallieni
boulevard Gallieni
2001
crédit: Direction de la Communication
Tableau
Auteur inconnu
Provenance inconnue
Dimension photographie : 9 x 140 cm
Archives municipales de Muret (Haute-Garonne)
XIXe siècle
Plâtre patiné après restauration en 2002
Dimensions: hauteur 67.5 cm, largeur 51 cm, profondeur 33 cm
Inscrit à l'inventaire des M.H. en 2006
Lieu d'exposition : cimetière municipal boulevard Gallieni, salle des hommages
N° d'inventaire : FSBS05