L'immigration italienne à l'honneur : à Fontenay-sous-Bois, la famille Scaglia.
A l'occasion de l' exposition "Ciao Italia" du Musée de l'histoire de l'Immigration à Paris, le service Archives met à l'honneur une famille italienne de Fontenay, la famille Scaglia.
Le père, Ercole, un italien du village de Ferriere, dans la région du Val Nure, est arrivé en France en août 1924.
Il trouve alors un travail chez Dorange (une entreprise sise au 158 rue Gambetta) comme couvreur-plombier.
Il rencontre sa femme Rose elle aussi, originaire de la même région d'Italie. Ils se marient en juillet 1931 à la mairie de Fontenay-sous-Bois.
Ils ont deux enfants respectivement nés en 1931 et en 1934, prénommés Lucienne et Gilbert.
La famille s'installe rue Pierre Larousse, dans le quartier du Fort. Ils y passent des jours heureux.
A la mort de son patron, Ercolino reprend l'entreprise de celui-ci qu'il développera au fil des années.
Il travaille pour de nombreux particuliers fontenaysiens et pour des bâtiments publics comme le Kosmos ou le Palais des Fêtes.
Sa carte d'identité d'étranger lui permet d'exercer sa profession sur tout le département de la Seine comme à Vincennes, au Perreux ou même sur Paris.
A sa mort en janvier 1969, son fils Gilbert reprend l'entreprise familiale jusque dans les années 90.
Les parents et le frère de Lucienne Scaglia sont enterrés au cimetière de Fontenay-sous-Bois.
Les documents présentés font partie du Fonds L. Scaglia; ils ont été déposés au service des archives municipales par la fille de Mr Scaglia, Lucienne.
Nous avons choisi de vous présenter :
- Photo d'ouvriers italiens et français de l'entreprise Dorange et Terrade (M. Terrade est assis), en 1932, prise sur un toit. Ercole Scaglia se trouve au 1er rang à gauche.
- la carte d'identité d'étranger d' Ercole Scaglia datant de 1945. Suite au décret-loi du 12 novembre 1938, seuls les étrangers détenteurs de la carte d'identité spéciale et portant la mention "Commerçant" pouvaient exercer une profession commerciale ou industrielle sur le territoire français. La demande s'effectuait en Préfecture et était transmise à la Chambre de Commerce du département pour enquête et avis.
- une facture à en-tête datant de 1955.
- une photo de Lucienne et sa mère Rose Scaglia, posant devant l'entrée de leur maison, vers 1933.
L'exposition Ciao Italia du 28 mars au 10 septembre 2017, au Musée de l'histoire de l'immigration