Vitrail de l'église Saint-Germain l'Auxerrois
Ce vitrail mis en place après 1918 est un hommage aux soldats français disparus lors de la Grande guerre.
Il se situe dans la chapelle du Souvenir. Il est rempli de symboles dans les décors et les personnages.
L’encadrement de la scène est d’inspiration néo-gothique. Il rappelle la Sainte-Chapelle et la longue tradition catholique du pays dont les fervents fidèles entendent rappeler qu’elle était « la fille aînée de l’Eglise ».
Le caractère guerrier de la scène est très présent jusque dans la figure divine. C’est en effet Dieu le père, le dieu guerrier de l’Ancien Testament qui trône au sommet du vitrail.
Il a les bras tendus en signe de bénédiction, ce sont les soldats qui sont bénis. Sous lui se trouve l’Esprit Saint. L’image du Christ n’est présente, au centre de la scène que de façon réduite sur un crucifix doré posé sur l’autel.
Le Christ est présent dans l’hostie que le prêtre est en train de consacrer.
Le servant de messe est un soldat en uniforme bleu horizon qui ont équipé les troupes à partir de la fin de l’année 1914 et de début 1915.
Il porte à la ceinture le fourreau une baïonnette modèle Rosalie. A sa droite son casque de modèle Adrian (lui aussi mis en service en 1915) est posé au sol.
Le moment représenté est celui de la consécration. Moment solennel, pendant l’élévation, le servant soulève délicatement le fond de la chasuble du prête qu’il remonte légèrement en sonnant trois coups. A gauche du vitrail, la figure de Marie en couronnée en génuflexion regarde vers Dieu.
A droite un soldat un genou à terre est en oraison. Il est sur un nuage adossé à un archange, ses yeux son mi-clos. Il porte sur son col le chiffre 42, référence au 42e régiment d’infanterie basé à Belfort en 1914. Ce régiment a participé aux grandes batailles de la guerre :
- Alsace et Aisne en 1914
- Soissons en 1915
- Somme en 1916
- Verdun en 1916 et 1917
- Chemin des Dames en 1917 et 1918
Il représente l’ensemble des soldats tombés durant le conflit.
En bas du vitrail huit personnages sont pris dans les flammes. On pourrait penser à des damnés, mais plusieurs sont en prières comme celui de gauche juste à côté d’une femme éplorée alors qu’une autre se couvre la tête d’un voile en signe de deuil. Il s’agit des victimes de la guerre.
Autour de ce vitrail, figurent sur 4 colonnes les noms de 255 noms paroissiens morts durant cette guerre.