Mémorial 1914-1918
Il est ici rendu hommage aux soldats de Fontenay-sous-Bois, natifs ou résidents, qui sont morts du fait de la guerre, soit sur le front, soit des suites de blessure ou de maladie.
Ce Mémorial 1914-1918 restitue les recherches menées par le service municipal des archives de Fontenay-sous-Bois à partir d’éléments partiels préexistants et de sources disponibles.
- 0 victimes du conflit
Les sources utilisées pour la constitution de ce mémorial sont nombreuses et diverses :
- Le « Tableau commémoratif des Fontenaisiens morts pour la patrie 1914-1917 »
Transmis par l’ARAC (Association Républicaine des Anciens Combattants) de Fontenay-sous-Bois
- Le bulletin paroissial "Le Clocher" (1914-1916)
Après la déclaration de la guerre, la rédaction est obligée de réduire le bulletin : d’une quarantaine de pages, on passe à une moyenne de 10 pages (le papier devient rare). Les rubriques sont moins nombreuses.
Directeur de publication, le curé Gondré s’exprime dans l’éditorial intitulé « Causerie pastorale » sur l’actualité religieuse et celle de la guerre. L’essentiel de la publication est consacré à donner des nouvelles des soldats, de leur état de santé, de leur désir de permission, de leur situation de prisonnier et leur décès (une liste de poilus tombés sur le champ d’honneur est publiée dans certains numéros).
Le « Clocher » est envoyé à chacun des soldats ; Il leur permet de maintenir un lien avec la vie paroissiale de leur « pays ».
La rédaction réserve une large place aux lettres, poèmes, paroles de chants de l’abbé Sylvestre, engagé volontaire comme aumônier militaire. Ce dernier est en quelque sorte le correspondant de guerre du curé, resté à l’arrière. Le curé Gondré réservera ensuite des pages à l’abbé Guerrée, lui aussi nommé aumônier militaire.
Il annonce la fin de la parution du Clocher en juillet 1916 car la paroisse ne peut plus la financer. Le curé de Fontenay n’aura de cesse de faire appel aux lecteurs pour qu’ils poursuivent leur abonnement et qu’ils incitent d’autres fontenaysiens à y souscrire. Mais cela ne suffira pas. Les caisses du bulletin seront largement déficitaires.
Un projet devient prioritaire et l’emporte sur tout le reste : un autel en marbre où seront gravés les noms des soldats tombés au champ d’honneur et qui sera édifié dans l’église.
A la mort de l’abbé Sylvestre, vicaire de Fontenay-sous-Bois, décédé au Front le 4 juillet 1916, un hommage lui est rendu dans un ultime bulletin daté du 1er août 1916. La première de couverture est entourée de noir, signe de deuil.En septembre 1916 « le courrier du patronage » prendra la relève.
- le "Courrier du patronage" (1916-1918)
Le « Courrier du patronage » est un bulletin mensuel de la paroisse qui prend le relais du « Clocher » en septembre 1916. Il paraît jusqu’en décembre 1918. Nous vous présentons ici la numérisation de la collection complète soit 27 numéros.
Il est illustré de nombreux dessins très souvent humoristiques. Ils disparaissent pratiquement totalement du « courrier » en décembre 1917 lorsque les finances du patronage ne permettent plus de maintenir le nombre de pages. La rédaction privilégie le texte au dessin.
Le courrier ne s’adresse qu’aux membres du Patronage Jeanne d’Arc, mobilisés ou non et ne publie que les nouvelles pouvant les concerner.
Il est envoyé dans les tranchées et dans les dépôts les premiers jours du mois , destiné à maintenir le lien des soldats fontenaysiens du Front entre eux et avec les jeunes restés à l’arrière.
Les Poilus envoient leurs lettres à la présidente du patronage, Mme Viguès. La rédaction en extrait des passages, résume les nouvelles pour les publier dans le bulletin. Elle doit tenir compte des circulaires ministérielles qui recommandent la prudence sur les localisations des combats, les cantonnements susceptibles de renseigner l’ennemi sur les positions militaires. Le « Courrier » connait donc l’autocensure.
Le patronage Jeanne d’Arc est une Œuvre catholique fontenaysienne chargée d’encadrer et d’éduquer les jeunes de la paroisse. Le bulletin rend compte de leurs activités au patronage : le sport avec l’escrime, la gymnastique, le football … les sorties, les jeux …
Une rubrique est consacrée à la préparation militaire, organisée par le patronage. Après la défaite de 1870 contre les prussiens, et dans un esprit de revanche, de nombreuses associations religieuses et laïques instruisent les jeunes dans le maniement des armes et le combat. Plus on avance dans la guerre plus les rubriques sportives se réduisent. Celle de la préparation militaire disparait du bulletin en juin 1917.
Cette publication est précieuse pour l’histoire de notre ville. Elle donne de nombreuses informations sur la vie religieuse fontenaysienne mais aussi palie l’absence de correspondances des poilus fontenaysiens. Vous y trouverez l’écho des combats mais aussi des éléments sur la vie quotidienne de « l’arrière ».
- les registres de l’Etat civil
- Le cimetière
- Le livre d’or, établi par le service des pensions
- Le site Mémoire des hommes , ouvert en 2003 par le Ministère des Armées. Ce site donne accès aux déclarations de décès rédigées par les corps d’armée et transmises à l’Etat civil de la commune de résidence. Il donne aussi accès à la Base sépulture, qui recense les soldats enterrés dans les Nécropoles nationales.
Depuis quelques temps, les Archives départementales de chaque département ont mis en ligne les registres matricules, archives militaires de chaque bureau de recrutement.
Ces fiches matricules fournissent des renseignements sur le régiment, le grade, les affectations, les campagnes et des renseignements privés tels que la description physique et les différentes adresses civiles.
Toutes ces sources ont été croisées pour alimenter ce Mémorial pour une plus grande fiabilité.
Les données sur les poilus fontenaysiens restent pourtant encore incomplètes.
Toute nouvelle information sera la bienvenue.
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