Henriette et François Lizzardi
Les Justes de Fontenay-sous-Bois
Henriette et François ont été officiellement reconnus par Yad Vashem, Justes parmi les Nations.
Ce couple d'immigrés italiens, antifascistes, avaient dû quitter l'Italie et s'étaient installés dans une petite maison de la rue Beaumarchais.
Militants communistes, François exerçait la profession de maçon tandis qu'Henriette était ouvrière de nuit dans une usine.
Résistants discrets, ils recueillirent de jeunes enfants dont les parents avaient été arrêtés et déportés pendant la rafle de l'été 1942.
Ils cachèrent chez eux Edouard Warzagier, Clara et Félix Sandacz ainsi que Gabriel et Jeannette Gersztenkorn. Ces enfants étaient considérés comme les leurs.
La maison d'Henriette et de François se trouvait dans une ruelle retirée. On ne découvrait la maison qu'une fois la clôture du jardin franchie. Elle me semblait la cachette idéale. Henriette nous accueillit d'un simple et chaleureux "Bonjour !".
Nous fîmes connaissance de son fils Jeannot, d' Edouard, de Clara ainsi que de son petit frère Félix dont les parents venaient d'être déportés.
Henriette s'occupait vaillamment de cette nombreuse maisonnée. Elle travaillait la nuit et vaquait la journée aux besoins de nous tous, ne faisant aucune différence entre son fils et les cinq enfants juifs cachés chez elle.
En fin de semaine lorsque François était à la maison, elle sautait sur son vélo et partait au ravitaillement. Nous n'avons jamais eu faim.
Nous ne sortions que le soir dans le jardin pour bavarder avec François qui essayait de nous distraire de notre inquiétude et de notre chagrin.Jeannette Katz (née Gersztenkorn)
Malgré le danger, les difficultés de ravitaillement et une dénonciation malveillante, Henriette et François Lizzardi réussirent à sauver ces enfants.
Ce sont les premiers Fontenaysiens à être reconnus comme Justes parmi les Nations.
Consultez le dossier Henriette et François Lizzardi sur le site Yad Vashem